Crédit photo : Pierre Gassin
La Convention du patrimoine mondial a pour objet la reconnaissance des sites « de Valeur Universelle Exceptionnelle » comme patrimoine de l’humanité, et qu’il importe de protéger et de transmettre aux générations futures.
La Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) retenue pour le dossier de candidature de Djerba est un bien en série (Menzel, Houch, mosquées, fondouks, huileries …).
Le bien en série proposé pour inscription est composé de :
A- 8 zones continentales dont deux à mode d’occupation dense (Hara Sghira et centre ancien de Houmt Souk), 5 à mode d’occupation suburbain (Temlel, Khazroun, Sedghiène, Guechéine, Mejmej) et une zone côtière inhabitée.
Les zones rurales sont situées au centre de l’île et forment un croissant qui traduit l’extension de la fertilité du sol et du sous-sol (présence d’une nappe phréatique douce). Ce croissant prend naissance du côté ouest depuis le plateau de Mejmej et Oued Zebib dit «Dhahrat Adloun» pour finir dans la zone orientale de l’Île à Temlel au sud de la ville de Midoun en passant par les terres agricoles de la Hara et son environnement immédiat, Sedghiène, Guechéine et Khazroun.
B- 24 monuments
Les monuments proposés à l’inscription sont implantés partout sur l’île et touchent à l’ensemble du territoire avec une concentration qui suit géographiquement le croissant fertile.
Les monuments proposés sont : Les mosquées : Sidi Salem, Sidi Smain, Tajdit, Abou Messouer (Al Jamaa El Kebir), Cheikh, Sidi Jmour, Moghzel, Imghar, Guellala, Sidi Yeti, Louta, Essalaouti, El Fguira, Tlakine, Medrajen, El Bessi, Fadhloun, Berdaoui, Welhi, Sidi Zikri, Mthaniya, Ben Biane, Synagogue La Ghriba et l’Eglise Saint Nicolas.
Ce bien en série (plusieurs sites disséminés) est constitué à la fois, d’établissements humains et de paysages culturels, témoins d’un mode éminent d’occupation du sol et de la longue et intime relation entre les Djerbiens et leur environnement.
* La collégialité et l’esprit d’équité animent les pratiques religieuses et sociales des Ibadites, l’absence d’ostentation de leur mode de vie est caractéristique et perceptible jusque dans l’austérité des mosquées. Ils font preuve également d’ouverture au pluralisme ethnique et religieux.
Ce patrimoine inestimable doit être impérativement préservé et valorisé dans les meilleurs délais.
L’inscription de Djerba sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO apportera sans conteste une notoriété et une valeur ajoutée à l’île, un atout important qui aura un impact positif aussi bien sur le tourisme tunisien que sur la population locale notamment la jeune génération.
L’équipe scientifique avait mis tout en œuvre pour promouvoir le dossier de candidature soumis le 1er février 2022 au Centre du patrimoine mondial à Paris.
Le 18 septembre 2023, Djerba a été officiellement classée sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité lors de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial en Arabie Saoudite.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) est une institution créée en 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la seconde guerre mondiale.
L’UNESCO est située à Paris compte aujourd’hui 195 Etats membres.
Elle a pour objectif de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en favorisant des collaborations entre les nations et en initiant des programmes touchant l’éducation, la science et la culture dans le respect de la justice, de la loi, des droits de l’Homme, des libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, de langue, de religion.
Le label « Patrimoine mondial de l’Unesco ou Patrimoine de l’humanité a été institué en 1972 par une Convention. Il désigne un ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité.
L’attribution du label vise à encourager à travers le monde l’identification, la protection et la préservation des biens culturels, naturels ou « mixtes » présentant un intérêt et une valeur exceptionnelle universelle (VUE) et de transmettre ce patrimoine aux générations futures.
Le Comité du patrimoine mondial, créé en 1976, établit chaque année la liste du patrimoine mondial.
En 2017, 1.052 biens répartis dans 165 États y étaient inscrits, dont 55 considérés comme « en péril », 814 culturels, 203 naturels et 35 mixtes.
Seuls les pays qui ont signé la Convention du patrimoine mondial et se sont par-là même engagés à protéger leur patrimoine naturel et culturel et à s’efforcer de trouver des solutions pour le protéger peuvent soumettre des propositions d’inscription de biens situés sur leur territoire sur la Liste du patrimoine mondial.
La première chose que le pays doit faire est de dresser un inventaire des sites les plus importants à l’intérieur de ses frontières.
Cet inventaire est appelé la Liste indicative. C’est une étape importante car le Comité du patrimoine mondial ne peut étudier une proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine Mondial si le bien considéré ne figure pas déjà sur la Liste indicative de l’Etat partie.
Un dossier exhaustif doit être constitué avec toute la documentation et les cartes requises. Une fois le dossier complet, ce dernier est adressé à une organisation consultative compétente pour évaluation.
Une fois qu’un site a été proposé et évalué, le Comité intergouvernemental du patrimoine mondial prend une décision finale concernant son inscription. Une fois par an, le Comité se réunit pour statuer et décider de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection définis par l’UNESCO.
Les sites inscrits au patrimoine mondial font généralement l’objet d’une exploitation touristique mettant en avant cette inscription.
Le chiffre de 20% de fréquentation touristique supplémentaire est souvent cité. Quoi qu’il en soit, le classement est un atout énorme pour l’image de marque d’un lieu, qui est noté et valorisé dans les guides touristiques du monde entier.
L’inscription d’un site sur la Liste du patrimoine mondial lui confère :
– l’appartenance à une communauté internationale qui sauvegarde les biens d’importance universelle
– une notoriété et un label garantissant l’intérêt du site
– un prestige qui joue souvent un rôle catalyseur dans la sensibilisation à la préservation du patrimoine
– un impact positif sur la population en l’occurrence la jeune génération
– l’accès au Fonds du patrimoine mondial et à d’autres sources de financement
– une assistance d’urgence pour réparer les dommages causés par les catastrophes naturelles ou par l’activité humaine
– la possibilité de bénéficier de plans de gestion, qui définissent des mesures de préservation et des mécanismes de suivi adéquats
– une plus grande sensibilisation du public au site et à ses valeurs exceptionnelles, ce qui renforce les activités touristiques et culturelles
Il s’agit d’un bien en série, constitué d’établissements humains et de paysages culturels (menzels, houchs, mosquées, etc…) témoignant d’un mode exceptionnel d’occupation du sol, que justifient d’ailleurs son insularité, ses identités plurielles, le besoin de subsistance et d’adaptation au milieu et l’impératif de défense.
Un bien en série inclut deux ou plusieurs éléments constitutifs reliés entre eux par des liens clairement définis : liens culturels, sociaux ou fonctionnels dans le temps, qui génèrent, le cas échéant, une connectivité au niveau du paysage, de l’écologie, de l’évolution ou de l’habitat. Chaque élément constitutif doit contribuer à la valeur universelle exceptionnelle du bien dans son ensemble.
Pour contacter le comité de pilotage de la candidature de l’île de Djerba pour l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, veuillez utiliser l’un des moyens de communications suivants :
Vous pouvez également nous contacter en remplissant le formulaire ci-dessous :